Quésako ?
Le terme « démission silencieuse » ou « quiet
quitting » (en anglais) a envahi, depuis quelques semaines, les réseaux
sociaux (avec le hashtag : #quietquitting) et est apparu pour la première
fois sur TikTok.
Définitions et exemples
Le terme « démission silencieuse » désigne pour les salarié(e)s de ne plus se tuer à la tâche ; c’est un phénomène qui consiste à ne faire que le strict minimum au travail.
Les salarié(e)s refusent que le travail soit au centre de leurs préoccupations. Ils ne se sentent plus engagés dans leur entreprise. Cela peut venir d’un manque de considération ou d’un épuisement.
Grosso modo, ils décident alors de ne pas démissionner mais de ralentir la cadence pour se préserver.
Dans la réalité, c’est par exemple : refuser de faire des heures supplémentaires, de remplacer des collègues pour dépanner, ou simplement de répondre à ses e-mails en dehors du travail.
Est-ce vraiment si nouveau que ça ? Depuis quelques mois on peut observer que beaucoup de salarié(e)s souhaitent améliorer l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, et aujourd’hui les talents prêtent une plus grande attention aux conditions de travail dans les entreprises.
Situation liée au Covid ?
La démission silencieuse en France est-elle une conséquence de la crise sanitaire ?
Pendant le Covid, nous avons connu le phénomène dit de la « grande démission », phénomène qui a secoué le monde du travail.
Nous l’avons vu plus haut dans cet article : beaucoup de salarié(e)s souhaitent améliorer l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, et aujourd’hui les talents prêtent une plus grande attention aux conditions de travail dans les entreprises.
La grande démission consiste en le fait de quitter sciemment un emploi pour en trouver un autre qui offre de meilleures conditions de travail et un meilleur salaire.
Depuis 2020, la crise sanitaire a profondément modifié les habitudes des travailleur(euse)s en France.
Ce sont finalement des tendances (grande démission + démission silencieuse) qui ont émergées après la crise, aidées par les longs mois de confinement.
Un phénomène qui concerne tout le monde ?
Le terme « démission silencieuse » est apparu pour la première fois sur TikTok.
Le phénomène semble plus touché la génération Z (1997-2010), génération qui serait plus attentive aux conditions de travail et à son bien-être.
Par exemple, selon l’ADP Research Institute, pas moins de 70 %des jeunes qui évoluent partiellement en télétravail déclarent qu’ils pourraient tout à fait quitter leur travail si leur employeur leur demandait de revenir à 100 % en présentiel.
Des solutions ?
La démission silencieuse est-t-elle une simple tendance ou une nouvelle philosophie au travail, telle est la question.
Il est quand même important pour les entreprises de connaître ce phénomène et d’essayer de le comprendre.
Les entreprises doivent fournir des efforts en termes de : reconnaissance, salaire, équilibre vie pro et vie perso, écoute, flexibilité et de transparence.
Cela doit aussi s’accompagner d’une transformation digitale.
Le plus important à retenir est qu’au final la démission silencieuse est une demande de considération et un appel à l’épanouissement des talents au sein de leurs entreprises. L’enjeu va donc être de maîtriser correctement ses recrutements mais aussi la fidélisation des talents.